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Le GR20 en 15 jours : récit et conseils

Temps de lecture — 19 minutes

Le GR20, surnommé le « sentier des géants », est l’un des itinéraires de randonnée les plus difficiles et les plus spectaculaires d’Europe. Situé en Corse, ce sentier traverse l’île du nord au sud, offrant des vues à couper le souffle et des défis de taille. Découvrez le récit de notre GR20 en 15 jours de randonnée !

Préparer son GR20 en 15 jours

Infos pratiques

  • Distance : 177 km
  • Dénivelé négatif : 10 800 m
  • Dénivelé positif : 11 800 m
  • Durée : 15 jours
  • Difficulté : Très difficile
  • Lieu : Corse

Comment organiser son GR20 ?

  • Le bivouac est interdit sur le GR20 : réservez longtemps en avance les refuges et emplacements de tente.
  • Le GR20 peut ses faire dans les deux sens : nord-sud ou sud-nord.
  • Le ravitaillement se fait principalement dans les refuges.
  • Organisez votre transport en avance : jusqu’au point de départ et depuis le point d’arrivée.
  • Certaines portions sont vraiment engagées, proche de l’escalade.
  • Le GR20 peut se faire entre mi Juin et mi Septembre.
  • Il faut entre 8 et 16 jours pour faire le GR20 en marchant.
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En savoir plus : notre guide complet pour préparer son GR20

GR20 – Jour 1 – De Calenzana au refuge de Ortu di piobbu

Nous débarquons de l’avion à Bastia sous un grand soleil. On est 4 copains, Bachir, Damien, Gerome à moi à vouloir affronter ce fameux GR20. À peine arrivé, nous sautons dans le taxi que nous avons réservé entre Bastia et Calenzana pour 4 personnes. Le minibus est à l’heure et les paysages montagneux corse défilent sous nos yeux émerveillés. Le trajet nous coûte quand même 250€ à 4 et dure 2h. Le plan est de dormir au camping de Calenzana pour pouvoir partir tôt le lendemain matin, frais et dispo !

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons en forme (un peu stressé quand même !) avant de débuter notre aventure sur le GR20, l’un des sentiers les plus difficiles d’Europe, en partant du village de Calenzana. Le soleil est radieux et nous sommes tous excités à l’idée de ce que cette randonnée va nous offrir. Notre objectif pour aujourd’hui est d’atteindre le refuge d’Ortu di u Piobbu, à environ 12 kilomètres, avec un dénivelé positif de 1350 mètres, une belle mise en jambes.

C’est parti pour le GR20 !

Le sentier commence par une montée progressive à travers le maquis corse, un début agréable qui nous permet de nous échauffer. Mais bientôt, la montée devient plus raide et plus technique. La chaleur commence à peser, mais notre enthousiasme ne faiblit pas. En chemin, nous croisons d’autres randonneurs et échangeons des salutations et des encouragements. Ces interactions brèves mais chaleureuses ajoutent à l’expérience. Certains visages de ceux qui terminent sont marqués par l’exigence de l’aventure, ça nous met directement dans l’ambiance de ce GR20 réputé si difficile !

Après plusieurs heures de marche soutenue, le refuge d’Ortu di u Piobbu apparaît, une récompense bien méritée. La vue depuis le refuge est spectaculaire, offrant un panorama grandiose sur les montagnes corses. Le refuge est simple mais accueillant, un endroit parfait pour se reposer et préparer la suite du GR20.

Échanges avec les autres randonneurs

Nous installons notre tente, faisons une sieste puis partageons notre repas en discutant des expériences de la journée et des étapes à venir avec les nombreux randonneurs présents. Nous en profitons pour glaner des informations précieuses sur la suite auprès de ceux qui terminent le GR20. La soirée est empreinte d’une ambiance conviviale et d’un esprit d’équipe.

Alors que la nuit tombe, nous nous préparons pour dormir dans notre tente. Malgré la fatigue, nous sommes tous satisfaits de cette première journée sur le GR20 et impatients de poursuivre cette aventure ! Cette première étape, exigeante mais gratifiante, est une jolie mise en bouche, ça s’annonce chouette.

GR20 – Jour 2 – Du refuge de Ortu di piobbu au refuge de Carozzu

Après une nuit réparatrice, nous nous réveillons tôt, prêts pour le deuxième jour de notre aventure sur le GR20. La journée s’annonce exigeante : notre objectif est d’atteindre le refuge de Carrozzu, situé à seulement 7,5 kilomètres de distance. L’étape est réputée pour son parcours technique, son dénivelé important et ses paysages à couper le souffle.

Montée au col Bocca di Pisciaghja

Nous prenons un petit-déjeuner rapide avant de nous mettre en route. L’air frais du matin est vivifiant, et la vue des montagnes au lever du soleil est absolument magnifique. Nous replions la tente, vérifions notre équipement une dernière fois, puis nous entamons notre deuxième jour sur le GR20. La première partie de l’étape consiste en une ascension vers le col Bocca di Pisciaghja (1940m). Le sentier est rocailleux et par moments étroit, nécessitant une attention constante. Nous progressons à un rythme régulier, prenant le temps d’admirer les vues panoramiques sur les vallées en contrebas. Après cette montée caillouteuse et raide, nous atteignons enfin le Bocca di Pisciaghja qui offre une vue incroyable sur les montagnes.

La descente vers le refuge de Carrozzu

Après avoir atteint le col, nous entamons la descente vers le refuge de Carrozzu. Cette partie du sentier est moins abrupte, mais reste technique, avec des passages où nous devons utiliser nos mains pour nous stabiliser. Sur le chemin de la Bocca Innuminata notamment, il y a quelques passages d’escalade non sécurisés, qui peuvent être difficile avec un gros sac à dosIl vaut mieux avoir le pied sur et ne pas regarder en bas ! La Bocca Innuminata culmine à une altitude de 1865 mètres. Nous sommes entourés de formations rocheuses impressionnantes et d’une végétation luxuriante, typique de la haute montagne corse.

En fin d’après-midi, nous arrivons finalement au refuge de Carrozzu, fatigués mais exaltés par les paysages. Ce refuge, niché dans un cadre spectaculaire, est un lieu d’accueil parfait pour les randonneurs. La douche est froide, les toilettes sèches un peu vétustes mais la vue depuis la terrasse est vraiment magique ! L’épicerie du refuge est petite mais on y trouve le nécessaire. Les emplacements de tente sont corrects et bien entretenus mais relativement peu nombreux, pensez à réserver en avance.

Nous profitons d’une pause bien méritée, échangeant des histoires avec d’autres marcheurs et partageant nos impressions sur le parcours du jour. Ce deuxième jour sur le GR20, bien que plus court en distance, a été intense en émotions et en efforts. Il a renforcé notre admiration pour cette beauté sauvage de la Corse. Nous sommes impatients de voir ce que les prochains jours sur le GR20 nous réservent !

GR20 – Jour 3 – Du refuge de Carozzu au refuge de Ascu Stagnu

Nous nous levons tôt, accueillis par un lever de soleil spectaculaire qui illumine les montagnes. Après un petit-déjeuner revigorant, nous faisons nos derniers préparatifs et vérifions notre équipement. Le chemin quitte le refuge et nous plonge rapidement dans un environnement montagneux typique, avec des passages rocailleux et des montées soutenues.

Nous suivons le sentier qui serpente à travers le maquis et les formations rocheuses. La progression demande concentration et prudence, mais les panoramas spectaculaires nous récompensent de nos efforts. Mention spéciale à la traversée de la passerelle de la Spasimata, qui est impressionnante !

Ascension au Lac de la Muvrella

Le point fort de cette troisième journée sur le GR20 est l’ascension vers le Lac de la Muvrella. Le sentier devient plus raide, et nous nous aidons parfois de nos mains pour escalader certains passages. Le lac, lorsqu’il apparaît, est un spectacle à lui seul, un havre de paix entouré de sommets imposants.

Descente vers le Refuge d’Ascu Stagnu

Après avoir admiré le lac, nous entamons notre descente vers le refuge d’Ascu Stagnu. La descente est technique, avec des passages où la prudence est de mise. Le sentier traverse des zones boisées, offrant un changement de paysage bienvenu et une ombre appréciable avec le soleil qui tape.

En fin d’après-midi, nous arrivons au refuge d’Ascu Stagnu. Situé dans un cadre alpin impressionnant, ce refuge est un site accueillant pour se reposer. D’ailleurs, c’est plus un hôtel au pied d’une station de ski qu’un refuge à proprement parler ! En effet, le Refuge d’Ascu Stagnu culmine 1 422 mètres d’altitude dans le domaine skiable du Haut-Asco. Ce grand bâtiment dispose d’une cuisine de camping intérieure et d’une cuisine extérieure avec cuisinières à gaz. Et surtout, il y a pour notre plus grand bonheur des douches chaudes !

Le magasin est bien achalandé, les prix sont corrects et il y a un restaurant et un snack tout proche. Les emplacements de bivouac sont répartis entre l’arrière du refuge (dans la forêt) et en face du refuge.

Une route goudronnée passe par le refuge, il y a donc de nombreux touristes dans le coin. C’est en effet le point de départ de l’ascension du sommet du Monte Cinto, la plus haute montagne de Corse ! Ça nous fait franchement bizarre de passer des montagnes Corse à un semblant de civilisation d’un coup et de revoir de l’urbanisation !

GR20 – Jour 4 – Du refuge de Ascu stagnu à la Bergerie de Ballone

Le quatrième jour de notre aventure sur le GR20 débute au refuge d’Ascu Stagnu. Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers la Bergerie de Ballone, un peu en contrebas du Refuge Tighiettu où il est possible de s’arrêter dormir également. Après une nuit assez reposante, nous nous réveillons tôt pour profiter de la fraîcheur matinale. Le petit-déjeuner est rapide puis nous préparons nos sacs pour la journée, nous commençons à prendre l’habitude, les gestes deviennent plus précis et automatiques. L’air est vif, et les premiers rayons du soleil éclairent les sommets environnants. Île de beauté, que tu nous émerveilles !

Longue montée raide jusqu’au Monte Cinto

Le sentier commence par un km assez plat pour s’échauffer avant d’attaquer la montée régulière et très raide jusqu’à la Pointe des Éboulis (2587m). Cette partie de la randonnée nous offre de magnifiques vues sur les vallées et les montagnes environnantes ainsi que sur le Lac d’Argento en contrebas du sentier du GR20. Le chemin est bien balisé mais exige une attention constante en raison des rochers, pierriers et éboulis sur cette étape.

Une fois arrivée à la Pointe des Éboulis, nous vous recommandons de faire l’aller-retour (hors GR20) jusqu’au sommet du Monte Cinto (Monte Cintu en corse). Nous mettons environ 1h30 en marchant d’un bon pas pour effectuer l’aller-retour. Une fois arrivés à la croix sommitale, quelle vue ! Une grosse centaine de mètres de dénivelé positif pour y accéder, ça vaut franchement le coup. Nous redescendons ensuite jusqu’à la Pointe des Éboulis, pour entamer la longue descente jusqu’à la bergerie de Ballone.

Le Monte Cinto, culminant à 2 706 mètres, est surnommé le roi des montagnes corses. Il offre une ascension relativement accessible, à l’exception de quelques sections d’escalade. Il est préférable de le gravir le matin pour éviter la chaleur et profiter d’une vue spectaculaire s’étendant de l’est à l’ouest.

Descente jusqu’au refuge de Tighiettu puis à la Bergerie de Ballone

Nous attaquons la descente en direction du Lac du Cinto. La pente est relativement agréable sur les premiers km avant de devenir très raide (entre 30 et 45% !) jusqu’au refuge de Tighiettu. Arrivés au refuge, nous continuons notre chemin jusqu’à la bergerie de Ballone (Bergerie d’u Vallonne en corse), qui se situe 1km en contrebas. En effet, d’autres randonneurs nous ont informés que la bergerie est un super endroit où camper, que la nourriture est très bonne et surtout…qu’il est possible de prendre une douche chaude à nouveau !

Nous atteignons finalement la bergerie de Ballone, fourbus de cette grosse journée de dénivelé. C’est effectivement un lieu très accueillant, situé dans un cadre pastoral idyllique, très apaisant, contrastant avec les terrains plus rudes et minéraux des jours précédents sur le GR20. Le torrent à quelques pas nous permet de mettre les pieds dans l’eau pour les soulager après ces longues journées dans nos chaussures de randonnée.

La bergerie de Ballone est gérée par des locaux et offre une expérience corse authentique. De plus, le café et les omelettes au fromage corse y sont délicieux, et les sanitaires très propres, ce qui est loin d’être toujours le cas sur le GR20 !

GR20 – Jour 5 – Du refuge de Bergerie de Ballone à Castel de Vergio

Le cinquième jour sur le GR20 commence à la Bergerie de Ballone. Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers Castel de Vergio, le point le plus haut du GR20 accessible par la route ! Nous quittons la Bergerie de Ballone sous un ciel matinal clair. Après une nuit paisible, nous sommes revigorés et prêts pour affronter cette nouvelle journée sur le GR20. Nous démarrons notre marche à travers des paysages verdoyants, avec des sentiers serpentant à travers des forêts de pins et de hêtres.

Le sentier nous emmène à travers de vastes forêts, où les rayons du soleil filtrent à travers les arbres, créant un jeu de lumière et d’ombre magique. Nous nous régalons visuellement mais moins physiquement : la pente est ultra raide, avec des passages autour de 35-40% ! De bon matin, ça réveille les muscles (rires).

Après ces efforts soutenus, nous arrivons finalement au Bocca di Foggialle, le point culminant de cette étape après cette longue montée (1963m). Le refuge Ciuttulu di i Mori est maintenant tout proche si vous souhaitez y dormir. Il est possible de bifurquer ici sur le sentier à gauche pour raccourcir le trajet et éviter le refuge si vous ne souhaitez pas y passer. De notre côté, nous avons suivi l’itinéraire du classique du GR20. Les paysages sont vraiment incroyables dans la descente du refuge, avec la vallée qui s’ouvre devant nous !

Il est possible de se baigner dans plusieurs petites piscines naturelles dans la longue descente en pente douce. Très agréable par temps chaud, nous en profitons avec une grande joie, nos muscles fatigués et notre moral sont reconnaissants pour cette pause bien méritée ! Nous repartons ensuite en direction de Castel De Vergio. Le décor est franchement bucolique et ça fait du bien d’avoir un passage moins abrupte et plus roulant sur le GR20.

La dernière portion de la journée est plate et se déroule principalement en forêt. Nous arrivons en début d’après-midi à Castel de Vergio, un lieu plus fréquenté car accessible par la route. Ici, l’ambiance est différente, plus animée, urbanisée, avec de nombreux randonneurs et touristes. Nous nous arrêtons pour la nuit et installons nos tentes, prenons une douche chaude (encore une fois !) et engloutissons un lyophilisé. Nous filons au lit tôt après une partie de cartes, anticipant la sacré étape du lendemain.

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Notre comparatif des meilleures chaussures de randonnée 2024

Les sanitaires sont très propres et les emplacements sont sur un grand terrain plat à côté de l’épicerie, ce qui est agréable pour poser son bivouac. L’épicerie est bien garnie avec des prix tout à fait abordables. Il est possible de recharger son téléphone ici gratuitement.

Situé au col du même nom et proche de la route, l’hôtel Castel de Vergio et la petite épicerie permettent de faire le plein avant de repartir sur le GR20. Un refuge avec 70 couchages se trouve également à deux pas du Castel de Vergio.

GR20 – Jour 6 – De Castel de Vergio au refuge de Manganu

Nous partons tôt de Castel de Vergio, après un petit déjeuner rapide. L’air est frais et vivifiant, idéal pour commencer notre journée de randonnée. Le sentier s’élève doucement à travers une forêt de pins, offrant un cadre paisible pour le début de notre 6e jour de randonnée sur le GR20. Le chemin monte progressivement vers le Col de Saint-Pierre (Bocca San Pedru en corse). Nous traversons des zones de maquis et des prairies alpines, avec des vues de plus en plus impressionnantes sur les montagnes environnantes. La montée est régulière et nous permet de prendre un rythme soutenu.

L’arrivée au sommet nous gratifie d’une vue sur tous les sommets aux alentours, un vrai régal pour les yeux. Hélas, nous ne sommes pas au bout de nos peines comme le chemin continue à grimper, même si la pente est bien moins raide. Nous croisons un arbre célèbre sur le chemin, qui a poussé avec une posture penchée étonnante à cause du vent qui souffle en permanence là-haut !

Lac de Nino

Nous descendons ensuite tranquillement à côté du Lac de Nino, un des plus beaux lacs de montagne de Corse. Le lac est entouré de « pozzines », ces pelouses humides typiques des hautes montagnes corses. Nous nous arrêtons pour une pause, admirant la tranquillité du lac et le paysage pittoresque. Que ça fait du bien ces moments de calme !

Après avoir quitté le lac, le sentier continue à travers des paysages montagneux variés et vallonnés mais sans difficulté particulière. La marche est agréable, bien que parfois exigeante sur les sections plus rocheuses.

Il est possible de croiser des chevaux sauvages autour du Lac de Nino, ouvrez l’oeil !

Bergerie de Vaccaghja

Nous croisons la bergerie de Vaccaghja, située sur le plateau de Nino, non loin du lac éponyme. Cette bergerie constitue une bonne alternative au refuge de Manganu. Conviviale et chaleureuse, elle propose également un excellent fromage que nous achetons avant de repartir pour le refuge ! La vallée (Pianu di Campotile) entre la bergerie et le refuge est superbe.

Nuit au refuge de Manganu

Dans l’après-midi, nous arrivons au refuge de Manganu, qui est situé dans un cadre alpin magnifique et est parfait pour se reposer après une longue journée de marche. Nous installons notre campement et allons nous baigner dans la piscine naturelle en contrebas du refuge, au niveau de la rivière. Un vrai bon moment entre amis, revigorant car l’eau est fraîche ! C’est un des meilleurs refuges du GR20 : les emplacements de tente sont spacieux et à l’abri du vent, les douches sont neuves, propres et chaudes avec un système de jeton. Les toilettes sèches sont aussi propres.

GR20 – Jour 7 – Du refuge de Manganu au refuge de Petra piana

Nous nous réveillons tôt, réchauffés par les premiers rayons du soleil. L’excitation monte à l’idée de faire notre 7e jour (déjà !) sur le GR20 ! Nous quittons le refuge de Manganu, nous engageant sur le sentier qui monte progressivement. Le chemin est rocheux au début, exigeant une attention particulière. Nous sommes entourés de hautes montagnes qui nous offrent une vue imprenable à chaque tournant.

Ascension du Bocca alle Porte

Le sentier nous mène vers le Bocca alle Porte, un col montagneux qui culmine à 2220m. L’ascension est raide et nous devons parfois utiliser nos mains pour nous aider. La fatigue commence à se faire sentir, mais l’émerveillement devant la beauté du paysage nous donne l’énergie nécessaire pour continuer. Heureusement, le point de vue au col est à couper le souffle avec le lac de Capitello et le lac de Melo en contrebas. L’univers est très rocailleux et minéral, il faut faire attention en marchant car les pierres glissent sous nos pieds. Cette section du GR20 est vraiment épuisante mais spectaculaire, un des moments forts selon nous !

Après avoir franchi le col, nous continuons jusqu’à la brèche de Capitello, le sentier est très raide et difficile. Une longue chaîne de fer sécurise ce point d’escalade, le passage n’est donc pas insurmontable mais il faut faire preuve de prudence. Nous retirons notre sac à dos à certains passages tant le goulot est étroit. Une fois cette difficulté majeure passée, une dernière épreuve nous attends : la montée au Col de Rinoso qui est courte mais bien raide.

Nous entamons ensuite la descente vers le refuge de Petra Piana. Le chemin devient plus doux, serpentant à travers des zones herbeuses et des éboulis. Nous prenons le temps d’admirer les vues spectaculaires sur ce passage plus facile. La descente devient bien plus abrupte à la fin et nous arrivons au refuge de Petra Piana bien fatigués ! Le GR20 continue de nous tester, mais aussi de nous offrir des récompenses inestimables en termes de paysages et de dépassement de soi.

Ce refuge, perché dans un cadre montagneux impressionnant, offre un lieu de repos bienvenu et un point de vue magique. Le refuge de Petra Piana est très exposé au vent, il peut vite y faire froid le matin et en fin de journée. C’est le seul refuge du GR20 qui propose des sundaes (miam miam) et des frites maison (un régal) ! Le refuge de Petra Piana, avec son cadre isolé et sauvage, est le parfait exemple de ce que le GR20 a de meilleur à offrir : une immersion totale dans la nature, loin de l’agitation du monde moderne.

GR20 – Jour 8 – De Petra piana au refuge de l’Onda

Nous nous levons aux premières lueurs de l’aube, l’air frais des montagnes nous réveille rapidement car nous sommes très exposés ici. Après un petit-déjeuner rapide et la préparation de nos sacs, nous sommes prêts à affronter ce 8e jour sur le GR2. L’atmosphère est empreinte d’excitation ce matin : cette étape s’annonce très agréable avec ses nombreuses piscines naturelles dont nous ont parlé les autres randonneurs !

Il est possible de prendre la variante alpine depuis le refuge de Petra piana pour rejoindre le refuge de l’Onda si le temps est bon et que vous êtes en forme, en plus d’avoir le pied sûr en montagne ! Cette variante passe uniquement par les crêtes et prend environ 3h30.

Le sentier depuis Petra Piana débute par une descente bien raide et soutenue. Nous progressons à travers un paysage montagneux typique, marqué par des gros blocs de roches et des pentes herbeuses. Nous longeons une belle rivière qui offre plusieurs belles possibilités de baignade alors nous. nous mettons à l’eau car le soleil tape déjà fort à 10h du matin ! Les passages en forêts le long du ruisseau sont féériques, avec les odeurs de sous-bois qui nous transportent dans un autre monde.

Nous traversons finalement un joli pont et nous éloignons de cette rivière et forêt enchanteresse. Nous attaquons ensuite la longue montée vers le refuge de l’Onda. Pour une fois sur le GR20, cette montée est relativement douce et se déroule presque entièrement en sous-bois, ce qui est parfait vu le soleil qui tape !

L’arrivée au refuge de l’Onda marque la fin de cette étape très agréable et assez roulante franchement. De nombreux randonneurs nous ont parlé des lasagnes végétariennes du refuge de l’Onda, on est donc impatients de gouter ça ! Nous sommes par contre vraiment déçu par le refuge :

  • on plante nos tentes serrées les unes contre les autres dans un enclos
  • les 2 toilettes et 2 douches (froides) sont sales, insalubres et en nombre très insuffisant vu le nombre de randonneurs
  • l’accueil n’est franchement pas engageant (et c’est un euphémisme)

Par contre, effectivement les lasagnes au brocciu (fromage corse) sont excellentes et servies copieusement ! Si c’était à refaire, peut-être qu’on doublerait cette étape pour continuer jusqu’à Vizzavona mais ça fait une sacrée grosse étape.

GR20 – Jour 9 – Du refuge de l’Onda à Vizzavona

Nous nous réveillons tôt, après une mauvaise nuit à cause d’un groupe de randonneurs qui a picolé jusqu’à tard en faisant un bruit pas possible…les joies d’être serrés dans un enclos les uns sur les autres. Après un petit déjeuner rapide et le rangement de notre équipement, nous sommes prêts à partir et quitter ce refuge de l’Onda qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Heureusement, le temps lui est toujours au beau fixe !

Nous attaquons notre 9e journée sur le GR20 Nord, la dernière pour Bachir et Gérome qui repartent en train depuis Vizzavona pour rentrer sur le continent. Dernier jour à 4 donc avant d’attaquer le GR20 sud à deux ! Cette étape est elle aussi réputée pour ses piscines naturelles le long du parcours, et vu le soleil qu’il fait on va en profiter ça s’est sur !

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Notre comparatif des meilleurs sacs de randonnée 2024

Le sentier nous emmène d’abord à la Pointe Muratello (2.138 Meter). La montée est longue, minérale et raide vers ce col de montagne. Du sommet, la vue descend loin dans la vallée d’Agnone, qui s’étend en contrebas, et continue jusqu’à Vizzanova. La descente qui suit est tout aussi coriace, avec des passages entre 25 et 35% ! Heureusement, la forêt est assez dense, offrant une ombre bienvenue et un terrain plus doux sous nos pieds. Nous apprécions la fraîcheur et la quiétude du bois, un contraste agréable avec les paysages plus arides de l’ascension

Nous arrivons à bout de cette longue descente et sommes récompensés par les fameuses piscines naturelles, en plein soleil ! Nous y restons un long moment car Vizzavona n’est plus très loin et le chemin s’annonce facile avec peu de dénivelé restant. Quel bonheur de se prélasser un moment après ces 9 jours de marche sur le GR20. hélas, comme toutes les bonnes choses ont une fin, il faut renfiler les chaussures et repartir ! Le sentier jusqu’à Vizzavona est facile et nous arrivons rapidement dans cette petite bourgade.

Vizzavona est un village situé à mi-chemin du GR20, avec toutes les commodités : gare, magasins, des restaurants, un refuge et un camping. C’est le point de départ ou d’arrivée de tous ceux qui font la moitié nord ou sud du GR20 seulement.

La plupart des randonneurs doublent l’étape et filent directement au Refuge d’E Capanelle après s’être ravitaillé à Vizzavona. De notre côté, nous préferons faire une pause et nous reposer un moment. Et puis on vaut profiter de notre dernière soirée tous les 4 ! Nous avons prévu de dormir au camping Le Soleil Tattone, que d’autres randonneurs nous ont recommandé. En effet, le refuge de Vizzavona a mauvaise presse. Le gérant du camping fait la navette entre le camping et la gare de Vizzavona.

Tout se passe comme prévu, le gérant passe nous prendre et le camping est idéal pour les randonneurs : douche avec eau chaude, sanitaires propres, hangar ou se mettre à l’abri si il pleut, lave-linge et sèche linge pour nettoyer ses vêtements à mi parcours. Nous profitons donc de notre dernière soirée à 4 avec une bière et une délicieuse pizza !

GR20 – Jour 10 – De Vizzavona au Refuge d’E Capanelle

Nous disons au revoir aux copains et nous retrouvons à deux avec Damien pour la suite de l’aventure : en route pour le GR20 sud ! Après une bonne nuit de repos, le gérant nous dépose à Vizzavona, revigorés et prêts pour une nouvelle journée de marche. Le départ se fait sous un ciel clair, promesse d’une belle journée. Nous traversons d’abord le village, saluant d’autres randonneurs et locaux.

Ascension vers le Col de Palmente (Bocca Palmentu en corse)

Le sentier quitte Vizzavona en montant à travers une forêt dense. La marche est agréable, le terrain étant principalement ombragé et frais. Nous suivons un chemin bien balisé, appréciant le calme et la tranquillité de la forêt. Nous entamons ensuite l’ascension vers le Col de Palmente (Bocca Palmente en corse), qui culmine à 1640m d’altitude. La montée est progressive, mais constante. C’est l’occasion de faire quelques pauses pour prendre des photos et admirer le paysage. Une fois au col de Palmente, vous aurez un superbe point de vue sur le Monte d’Oro et sur la vallée boisée du Vecchio.

Nuit au refuge de Capanelle

Nous continuons ensuite en direction du refuge de Capanelle (refuge d’E Capanelle en corse) à travers un long sentier qui serpente tranquillement à l’ombre de hêtres gigantesques qui l’a borde. En début d’après-midi, nous arrivons au refuge d’E Capanelle. Ce refuge, situé dans un cadre agréable avec des prairies aux alentours est un lieu de pause plus que bienvenu. Nous installons notre tente et profitons d’un peu de repos bien mérité !

Le refuge d’E Capanelle est bien entretenu, les sanitaires sont assez propres, certaines douches étaient encore relativement chaudes quand nous sommes arrivés et les pizzas sont super bonnes. Que ça fait du bien de manger une bonne pizza après ces longues journées de marche (rires). Possibilité de charger ses appareils électroniques gratuitement au refuge. Par contre, les emplacements de tente sont très limités, on est serré comme des sardines !

GR20 – Jour 11 – Du Refuge d’E Capanelle au Relais San Petru di Verde (Bocca Di Verde)

Le onzième jour de notre périple sur le GR20 nous emmène du Refuge d’E Capanelle au Relais San Petru di Verde, au col de Verde plus communément appelé Bocca Di Verde (en corse). L’air matinal est frais, et le soleil commence à percer à travers les arbres, promettant encore une belle journée de randonnée ! Aujourd’hui nous avons décidé de suivre les conseils d’un guide local rencontré la veille de suivre la variante par le Monte Renoso et les pozzis.

Ascension du Monte Renoso

La montée vers le Monte Renoso est exigeante avec de nombreux passages raides à plus de 25%. Le chemin serpente à travers une forêt de pins, puis s’ouvre sur des terrains rocheux à mesure que nous gagnons en altitude. Nous suivons notre chemin grâce au cairn et au sentier parfois tracé par les pas des randonneurs, attention à ne pas se perdre ! Arrivés au sommet, à 2 352 mètres, nous sommes récompensés par une vue panoramique époustouflante sur l’île de beauté. Le Monte Rinoso, l’un des sommets les plus élevés et accessibles de Corse, offre un point de vue privilégié sur les montagnes environnantes, le Lac de Bastani et la mer au loin.

Traversée des Pozzines (pozzis en corse)

Après avoir profité du sommet, nous poursuivons notre randonnée vers les célèbres pozzis. Ces zones humides d’altitude sont uniques en Corse, formant des sortes de petites tourbières entourées de pelouses verdoyantes. Le paysage est presque surréaliste, avec des poches d’eau claire parsemant le plateau ! La descente jusqu’au pozzis offre un superbe point de vue sur le plateau mais est assez technique et très raide, prudence donc dans ce passage.

En atteignant le plateau, le décor change drastiquement. Nous traversons un paysage plus ouvert, avec des pâturages et des vues étendues. Nous arrivons au niveau du sentier d’I Pozzi qui offre un point de vue sur plusieurs niveaux des Pozzines à perte de vue. Nous sommes ravis d’avoir écouté le guide corse car c’est franchement un immanquable sur le GR20 selon nous ! Il est ensuite possible de grimper en direction des bergeries de Ghjalcone (et du plateau au nom éponyme) mais nous préférons redescendre rejoindre le GR20 en contrebas par la forêt pour nous éviter du dénivelé positif supplémentaire car nous sommes KO.

Descente et nuit au Relais San Petru di Verde (Bocca Di Verde)

La descente est bien raide dans les sous bois mais superbe. Heureusement, la fin de l’étape jusqu’au col de Verde (Bocca Di Verde en corse) est plus douce car la fatigue commence à se faire sentir. Nous nous arrêtons pour la nuit au refuge Col de Verde, plus communément appelé le Relais San Petru di Verde. Les douches sont chaudes (on commencerait presque à s’y habituer !), les emplacements de tente agréable et surtout…ils font des viandes au feu de bois ! Ce qui nous comble de bonheur avec une Pietra locale.

Il est également possible de prolonger cette étape jusqu’au refuge de Prati, 5km plus loin. Une belle et longue ascension vous attends si vous choisissez cette option !

GR20 – Jour 12 – Du relais San Petru di Verde (Bocca Di Verde) au refuge d’Usciolu

Nous partons tôt le matin, après un bon petit déjeuner. Les premiers kilomètres du sentier traversent une forêt dense, offrant une ombre bienvenue et un terrain relativement doux au départ mais qui devient rapidement plus raide. L’objectif est de rejoindre le refuge de Prati avant de grimper jusqu’au Punta della Capella, le point culminant de cette étape.

Nous continuons ensuite par un des plus beaux passages du GR20 selon nous. Le sentier serpente sur plusieurs kilomètres le long de la crête, offrant des points de vue magique sur toute la Corse, notamment au niveau du Punta di Campitello et du Bocca di Rapari. Nous voyons les côtes se détacher au loin à l’est et à l’ouest, incroyable !

Le sentier descend ensuite en forêt jusqu’au Col de Laparo, ce qui nous offre un peu de répit. La prochaine ascension jusqu’au Punta Bianca est terrible pour les jambes : nous gravissons 400m de dénivelé positif sur 2km pour atteindre le col, ça pique les jambes. Les crêtes garantissent à nouveau des points de vue incroyable à 360° sur la Corse. Nous arrivons finalement au Monte Formicula, qui culmine à 1 586 mètre et offre une vue magnifique. Profitez-en pour faire une pause, ça vaut le détour !

Le sentier suit ensuite les crêtes d’Acqua d’Acelli, offrant des paysages spectaculaires et un sentiment d’être au sommet du monde. Cette section du GR20 est connue pour sa beauté sauvage et ses panoramas à couper le souffle. Et on comprend pourquoi, c’est vraiment une superbe étape, sacrément spectaculaire ! Nous marchons quand même prudemment, conscients des précipices de chaque côté du sentier.

Nous sommes finalement bien contents d’arriver au refuge d’Usciolu et de poser nos sacs à dos pour nous reposer. Les longues journées de marche cumulées commencent à peser sur le physique et le moral. Le refuge d’Usciolu ne nous laissera pas un souvenir incroyable, nous y prenons une douche froide et mangeons une conserve de bolognaise froide (nous sommes trop crevés pour la réchauffer !) avant de filer au lit très tôt.

GR20 – Jour 13 – Du refuge d’Usciolu au refuge d’Asinau par la variante de l’Alcudina

Nous décidons d’emprunter sur cette étape l’ancien tracé du GR20, qui évite le nouveau Refuge de Matalza. Cette variante alpine raccourci le tracé, ce qui permet doubler les étapes 13 et 14 du GR20 entre le refuge d’Usciolu et le refuge d’Asinau. Cette étape reste longue, prévoyez donc bien d’être autonome en nourriture et eau. La première partie jusqu’au pied du Monte Alcudina est bucolique et roulante, ça fait du bien, on ne croirait pas du tout sur une variante alpine !

Ascension du Monte Alcudina

L’ascension du Monte Alcudina est le point fort de la journée. La montée est raide et exigeante, mais la récompense en vaut la peine. Arrivés au sommet, nous avons une vue panoramique spectaculaire sur l’île, avec la mer Méditerranée scintillant au loin. Nous redescendons ensuite pour rejoindre le tracé classique du GR20 jusqu’au refuge d’Asinau. La descente du refuge d’Asinau est vraiment raide, ça tire sur les genoux.

Si vous empruntez le parcours normal du GR20, vous pouvez laisser votre sac à dos à l’embranchement qui indique le Monte Alcudina pour faire l’aller-retour plus facilement jusqu’au sommet.

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Nous arrivons en début d’après-midi au refuge d’Asinau. Situé dans un cadre magnifique, entouré de pins et de roches granitiques, le refuge offre un lieu de repos bien mérité. Hélas, le gardien est franchement désagréable et les sanitaires sont pour le moins vétustes et trop peu nombreux. Heureusement que le lendemain promet d’être riche en émotion avec la célèbre variante du GR20 par les Aiguilles de Bavella !

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GR20 – Jour 14 – Du refuge D’Asinau au refuge de Paliri par la variante des Aiguilles de Bavella

Départ du Refuge d’Asinau

Probablement une des étapes les plus célèbres et les plus belles du GR20 : la variante par les Aiguilles de Bavella ! Nous nous levons aux premières lueurs de l’aube pour quitter le refuge d’Asinau. La matinée est fraîche mais ensoleillée comme depuis le début de notre GR20, quelle chance. Après un petit déjeuner rapide, nous nous lançons sur le sentier, enthousiastes à l’idée de découvrir les Aiguilles de Bavella.

Ascension vers les Aiguilles de Bavella

Le sentier monte progressivement à travers une forêt de pins, puis s’ouvre sur un paysage de plus en plus rocheux. L’ascension devient plus technique, avec des passages qui nécessitent de l’escalade légère. L’effort est intense, mais la beauté du paysage nous motive. Nous arrivons au Bocca Pargulu qui culmine à 1662m et offre un superbe point de vue.

Traversée des Aiguilles de Bavella

Nous continuons jusqu’aux Aiguille de Bavella et leurs passages aérien avec des chaînes tant redoutés par certains. En atteignant les Aiguilles de Bavella, nous sommes émerveillés par la vue spectaculaire des tours et des pics de granit. Ces formations rocheuses, avec leurs formes étranges et leurs couleurs variées, sont un véritable spectacle naturel. Nous prenons le temps de faire des pauses, d’admirer le panorama et de prendre des photos. Nous descendons prudemment les passages techniques qui sont franchement impressionnant, à flanc de falaise avec les gros sacs à dos de randonnée. La descente jusqu’au col de Bavella est éprouvante physiquement et mentalement car il faut vraiment rester concentré et éviter les faux pas, mais qu’est ce que c’est beau !

Descente vers le Refuge de Paliri

Après avoir traversé les Aiguilles de Bavella, nous atteignons le col de Bavella et entamons notre descente vers le refuge de Paliri. Le sentier serpente à travers un paysage plus doux, marqué par une végétation luxuriante et des ruisseaux. La descente est un moment de détente après les efforts de l’ascension. Il y a seulement quelques raidards qui remontent fort sur peu de distance mais suffisent à faire souffrir les jambes après ces deux semaines sur le GR20 !

Nous arrivons enfin au refuge de Paliri, après cette fabuleuse journée sur le GR20, peut-être la plus belle étape. Nous sommes nostalgiques ce soir, de savoir que la fin de l’aventure est proche, que nous allons bientôt devoir rentrer chez nous et quitter cette incroyable Corse. Nous rigolons en voyant nos têtes fatiguées et en nous rappelant des visages marqués que nous avons croisé le premier jour du GR20…c’est nous désormais ces randonneurs usés !

GR20 – Jour 15 – Du refuge de Paliri à Conca

Descente vers Conca

Dernier jour sur le GR20, ça y est ! Ce quinzième jour marque la dernière étape de notre aventure sur le GR20. Ce jour est particulièrement mémorable, puisque nous allons atteindre Conca, le point final du sentier. Le chemin descend à travers une superbe forêt, avec le chant des oiseaux qui nous accompagne, rendant cette dernière marche plus agréable. L’envie n’y est plus vraiment mais pas le choix, il faut continuer pour aller au bout. C’est une longue descente relativement douce, qui épargne nos genoux fatigués. Nous apercevons en contrebas Conca, la fin de ce GR20 est si proche !

L’arrivée à Conca est un moment chargé d’émotions. En arrivant devant le panneau de départ du GR20, nous ressentons un mélange de fierté, de satisfaction et de nostalgie. C’est la fin d’une aventure incroyable, riche en défi sportif, en paysages et en dépassement de soi. Alors que nous nous préparons à quitter Conca pour aller profiter 2-3 jours des plages Corse, chacun emporte des souvenirs incroyables de cette expérience unique. Nous reprenons le taxi entre Conca et Figari pour 130€. Le GR20 nous a mis au défi physiquement et mentalement, mais il nous a aussi offert beaucoup de moments de bonheur intenses.

Nous quittons le GR20 avec un sentiment d’accomplissement et un profond respect pour la nature préservée de cet itinéraire. Cette aventure restera gravée dans nos mémoires, merci les copains, et merci la Corse !

Le GR20 en 15 jours : récit et conseils
  • Pierre Ferrolliet

    Fondateur de Toporando, je suis un amoureux de grands espaces et de la nature que j'explore chaque fois que j'en ai l'occasion !

1 commentaire pour “Le GR20 en 15 jours : récit et conseils”

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    Merci pour ce joli récit vivant, plein d’infos utiles, et les photos à couper le souffle ! On sent le gros travail d’écriture derrière, c’est très agréable à lire, et ça donne envie d’y aller. Bonne route !

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